À en juger d’après les statistiques, une majorité de Canadiens savent où ils s’en vont avec leurs finances. Comme on peut l’observer ici, un peu plus de 6 sur 10 affirment avoir un plan pour les guider. Cependant, lorsqu’on y regarde de plus près, on constate que pour pas moins de 80 % de ces personnes, ce plan se limite au seul volet de l’investissement.
Incorporer des volets additionnels à la réflexion pourrait permettre d’optimiser la planification. En voici un survol.
Le plan de sécurité financière : une approche plus globale des besoins
Un plan de sécurité financière pourrait permettre d’avoir une vue plus globale, ou holistique, qui va au-delà de l’épargne et de l’investissement. Cette approche est basée sur le constat que le patrimoine qu’une personne essaie de constituer est au centre d’une vaste constellation de besoins, de projets, de valeurs, de rêves, de convictions et même de sentiments. En outre, tous ces éléments peuvent varier au fil de l’existence, parfois de façon tout à fait imprévisible, à mesure que la personne progresse à travers les différentes étapes de sa vie.
C’est pourquoi on estime généralement qu’un plan de sécurité financière doit respecter trois grands principes :
- Être personnel
Le plan devrait tenir compte de la vision du monde, de la situation propre et des nombreux événements de vie que traverse la personne.
- Être en continu
Il devrait aussi évoluer avec la personne et être mis à jour au moins une fois par année.
- Être global
Et il devrait regrouper tous les aspects susceptibles de déterminer si oui ou non la personne sera en mesure de réaliser ses projets et ses rêves.
Mais quels sont ces aspects ?
Sept piliers
À haut niveau, un plan global visera, à la fois, à constituer un patrimoine et à le protéger. Pour y arriver, le plan couvrira généralement les éléments suivants.
- Les finances personnelles
Incluant la planification du budget et des flux monétaires, l’établissement d’un fonds d’urgence et la gestion de la dette.
- Les placements
Incluant l’établissement des objectifs, du profil d’investisseur et d’une stratégie de placement basée sur la répartition d’actif appropriée.
- Les besoins d’assurance et la gestion des risques
Incluant les besoins d’assurance vie, mais aussi les assurances du vivant : salaire, invalidité, maladies graves.
- La fiscalité
Incluant une évaluation du fardeau fiscal du ménage, l’optimisation fiscale des placements et de la structure d’entreprise (le cas échéant), et l’utilisation des programmes gouvernementaux.
- Les aspects légaux
Incluant la prise en compte de l’état civil, du régime matrimonial, des mécanismes de protection des personnes mineures et majeures inaptes, et des différents types de mandats.
- La retraite
Incluant l’établissement des objectifs, la planification d’une stratégie d’accumulation et la mise en place d’une stratégie de décaissement.
- La succession
Incluant la rédaction d’un testament et la planification du transfert du patrimoine à l’aide des outils appropriés, par exemple une fiducie, une fondation, un portefeuille d’assurance vie.
Un plan global n’a pas nécessairement à être construit en une fois : il peut être évolutif. Si, comme une majorité de Canadiens, vous avez un plan axé sur vos placements, vous avez peut-être déjà couvert un des volets. Si vous avez déjà un testament et un portefeuille d’assurances, deux autres cases sont peut-être cochées, du moins en partie. Mais avez-vous une vision intégrée de tous ses aspects et êtes-vous bien sûr qu’ils sont arrimés avec vos rêves, vos projets et vos valeurs ?
N’hésitez pas à en parler à votre conseiller.
Les sources suivantes ont été utilisées dans la rédaction de cet article.
Fidelity Investments, « Three Principles of Holistic Wealth Planning ».
Investment Executive, « Too few Canadians have or understand in-depth financial plans: study ».
Investopedia, « The Advisor Value Add: Holistic Financial Planning ».
IQPF, « La planification financière ».
Yahoo Finance, « What Is Holistic Financial Planning? ».